Bâtiments publics

PLACE AUX JEUX

Pour ce projet de complexe, situé en contrebas du village fribourgeois de Broc, l'option retenue a été de créer un Jardin des Sports central et distributif.

Un symbole fort au bardage de « bois brûlé ».

La Dent-de-Broc et le Moléson pointent au loin. Le village brocois, lui, est perché sur sa colline, rythmé ici par le Château d'En Bas, là par son centre-ville, un peu plus loin par la chapelle Notre-Dame des Marches.
Le complexe sportif sommeille en contrebas dans ce qu'il est convenu d'appeler la Plaine des Marches. Une cuvette où s'agglomèrent des terrains de football, une piscine, des courts de tennis, des terrains de pétanque, un parking... ainsi qu'un historique chemin de promenade, au beau milieu de champs à perte de vue. 

Un Jardin des Sports
D'emblée, la volonté a été de regrouper les jeux. La piscine et les terrains de foot devant conserver leurs places originelles, il a été imaginé une place centrale qui organise et relie toutes les activités alentour. C'est une colonne vertébrale, un espace tampon, une maille verte parsemée d'arbres indigènes et protecteurs. Elle comprend une zone de jeux, les terrains des boulistes et du multisport, et s'étend des terrains de foot au parking agrandi. On peut la voir comme la place qu'on trouverait au milieu d'un village. Un lieu d'échanges et de rencontres qui vit quand le centre est ouvert ­– la nouvelle buvette est également tournée vers cet espace, mais aussi quand les différentes installations sont closes. Ainsi, le lieu bénéficie naturellement d'une seconde vie.

Une salle ouverte aux regards
La salle de sports est double et cherche une emprise minimale sur le terrain. Ouverte sur deux côtés, elle bénéficie d'un généreux éclairage naturel tout en offrant un lien visuel avec le paysage, d'un côté les terrains de football, de l'autre les courts de tennis, et permet une transparence d'une zone à l'autre. Plutôt que de cloisonner les espaces, les sports, on les confronte, on crée des passerelles de l'un à l'autre. Une galerie intérieure permet autant de regarder ce qui se passe dans la salle proprement dite que de guigner ce qui se déroule à l'extérieur.
Afin de ne pas dépareiller dans le paysage, cette salle s'articule en trois volumes différents, tout en horizontalité et en décrochements. Si l'un des objectifs était d'en atténuer l'impact quant à sa hauteur, elle se démarque par ses principes de réalité constructive où chaque volume du programme (la double salle, la buvette, les vestiaires) peut se lire dans sa dimension réelle.
Un socle de béton d'un mètre de hauteur, débordant de l'emprise du bâtiment, permet de composer la terrasse de la buvette – qui peut fonctionner de manière indépendante – et les mini gradins qui bordent les terrain de foot. Une galerie sud vient abriter au besoin cette tribune de circonstance, tout en offrant un point de vue surélevé depuis l'intérieur du bâtiment.

Un bardage en bois brûlé
Les toitures sont végétalisées afin de fondre le bâtiment dans son environnement et diminuer son impact vu depuis la crête de Broc. Si l'ensemble de la structure est principalement en bois, le traitement de la façade a, lui, été choisi selon la méthode du « bois brûlé »,  une technique traditionnelle japonaise qui lui assure ainsi une pérénnité, tant en terme de protection que de longévité, d'une cinquantaine d'années.

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